Des FILS
"Pero no hay silencio. No lo hay . Hay hilo, otro hilo"
(Chantal Mailllard, "Hilos")
Des fils à coudre
le coeur brisé,
des fils à soudure
pour l`amour fini:
__ Finis les fils et la filière
qui repoussait l’enfer __
Des fils en fer
en fer et en rouille,
l’enfer.
Du fil barbelé,
celui qui coupe le monde en deux,
qui ne ramène pas les gens,
celui qui ôte, qui sépare
qui éloigne la mer…
Des fils à l’âme,
une toile d’araignée
qui vous étrangle
jusqu’ à l’ angoisse,
jusqu’ à en mourir.
Silence de fil de fer,
le noeud qui tranche la gorge,
la peau, les muscles, les nerfs,
__jusqu’ à l’ os même__.
Fil branché
au courant de la douleur
Insupportable de l’ étau,
le chevalet, la potence,
la torture
qui étale un cri sauvage
le cri de l’ homme
dans les silences de fer…
Mariano Ibeas 24/01/ 2012