COSAS QUE LEO... POR AHÍ
De José Giménez Corbatón, "La clameur de l’eau",
Ed. Gara d’Edizions y Éditions de la Ramonde (versión en francés)
LA CLAMEUR DE L’EAU
El fragor del agua
Parfois les eaux de la rivière baissent et, en certains endroits, au milieu des pierres, il reste de petites flaques où les poissons achèvent de mourir, mais avant cela, ils sautent frénétiquement et il leur arrive de bondir si haut qu’ils retombent en dehors de la flaque, exténués, alors is se résignent à ce que la vie les abandonne lentement, ils ouvrent et ferment la bouche de moins en moins vite, renonçant à l’urgence, jusqu’à ce qu’il cessent de bouger et se dessèchent totalement. Il y a quelques semaines j’ai découvert un sanglier touché par les chevrotines, près du torrent Manso. Le chasseur qui n’a pas su le suivre à la trace devait être bien mauvais. Il se trovait à côté d’un petit bois de chênes verts, de rouvres, d’érables, entouré de chênes kermés, de coussins de belle-mère, de romarins, de pieds de thym, de lavande, de sauge, de sarriette, de rue, de chardon-béni, d’amelanchier, d’alaterne, de tant de plantes quélles barraient presque le passage à un homme, mais qui lui offraient leur dernier réfuge, il attendait la fin, respirant avec force toutes les odeurs de plus en plus intenses à mesure que la journée avançait, il se battit avec bravoure jusqu’à n’en povoir plus, enfin il ouvrit son museau à la mort et la but toute entière, melée à l’arôme des fleurs. Nous, les hommes, nous deverions savoir mourir comme les bêtes et apprendre à franchir le dernier seuil.
(Pág. 109-110 La roche blanche)
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