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DEBERES Y ASIGNATURAS PENDIENTES...

DEBERES Y ASIGNATURAS PENDIENTES...

Tengo que aprender del ÁRBOL

         

                              Dedicado a Mariano Mata

 

tengo que aprender del árbol

        y de la sequedad de su corteza

        del guante áspero de corcho

        que le viste…

 

        tengo que aprender

        que existe

                                 porque es fuerte

        y es fuerte porque resiste

        el empuje del viento

        y el azote de la lluvia...

 

        un momento de debilidad tan sólo

        en el otoño

        el árbol espera

        la muerte sutil de los xilófagos

        de la armada termitera

        y luego,  último testigo

       

         el huracán

        o el hacha justiciera,

el veredicto  destructor del fuego,

 

ceniza a la raíz

                al fuego y a la hoguera.


Mariano Ibeas

 

 

1 comentario

candi -

Llega el verano y con él ¡las asignaturas pendientes!. :-)

Los dos últimos versos me hicieron recordar _Le Grand Chêne_ de Brassens:

http://www.youtube.com/watch?v=ggKx1ehG7w4&feature=PlayList&p=5172348C6B34E521&playnext=1&playnext_from=PL&index=14

«Le Grand Chêne»

«Il vivait en dehors des chemins forestiers,
Ce n'était nullement un arbre de métier,
Il n'avait jamais vu l'ombre d'un bûcheron,
Ce grand chêne fier sur son tronc.

Il eût connu des jours filés d'or et de soie
Sans ses proches voisins, les pires gens qui soient ;
Des roseaux mal pensant, pas même des bambous,
S'amusant à le mettre à bout.

Du matin jusqu'au soir ces petit rejetons,
Tout juste cann' à pêch', à peine mirlitons,
Lui tournant tout autour chantaient, in extenso,
L'histoire du chêne et du roseau.

Et, bien qu'il fût en bois, les chênes, c'est courant,
La fable ne le laissait pas indifférent.
Il advint que lassé d'être en but aux lazzi,
Il se résolu à l'exi(l).

A grand-peine il sortit ses grands pieds de son trou
Et partit sans se retourner ni peu ni prou.
Mais, moi qui l'ai connu, je sais qu'il en souffrit
De quitter l'ingrate patrie.

A l'orée des forêts, le chêne ténébreux
A lié connaissance avec deux amoureux.
" Grand chêne laisse-nous sur toi graver nos noms... "
Le grand chêne n'as pas dit non.

Quand ils eur'nt épuisé leur grand sac de baisers,
Quand, de tant s'embrasser, leurs becs furent usés,
Ils ouïrent alors, en retenant des pleurs,
Le chêne contant ses malheurs.

" Grand chên', viens chez nous, tu trouveras la paix,
Nos roseaux savent vivre et n'ont aucun toupet,
Tu feras dans nos murs un aimable séjour,
Arrosé quatre fois par jour. "

Cela dit, tous les trois se mettent en chemin,
Chaque amoureux tenant une racine en main.
Comme il semblait content ! Comme il semblait heureux !
Le chêne entre ses amoureux.

Au pied de leur chaumière, ils le firent planter.
Ce fut alors qu'il commença de déchanter
Car, en fait d'arrosage, il n'eut rien que la pluie,
Des chiens levant la patt' sur lui.

On a pris tous ses glands pour nourrir les cochons,
Avec sa belle écorce on a fait des bouchons,
Chaque fois qu'un arrêt de mort était rendu,
C'est lui qui héritait du pendu.

Puis ces mauvaises gens, vandales accomplis,
Le coupèrent en quatre et s'en firent un lit,
Et l'horrible mégère ayant des tas d'amants,
Il vieillit prématurément.

Un triste jour, enfin, ce couple sans aveu
Le passa par la hache et le mit dans le feu.
Comme du bois de caisse, amère destinée !
Il périt dans la cheminée.

Le curé de chez nous, petit saint besogneux,
Doute que sa fumée s'élève jusqu'à Dieu.
Qu'est-c'qu'il en sait, le bougre, et qui donc lui a dit
Qu'y a pas de chêne en paradis ?
Qu'y a pas de chêne en paradis ?»


Bonne journée, auprès de ton arbre. :-)