LE CLÉZIO... UN INCONNU
Corto y pego un fragmento d eun correo de mi amiga Candi; el resto del texto puede leerse en la dirección de internet.
Para acercarnos un poco a Le Clézio, desconocido hasta en Francia. Al leer este artículo me acordé, cómo no, de Félix Albo, sembrador de ilusiones: http://www.publico.es/agencias/efe/181285/clezio/dedica/nobel/contadora/cuentos/panamena
Comentarios sobre su discurso: http://www.abc.es/20081208/cultura-cultura/lengua-invento-extraordinario-humanidad-20081208.html
Y el discurso completo, aún no traducido al español:
J.M.G. Le Clézio : Dans la forêt des paradoxes
© LA FONDATION NOBEL 2008
Conférence Nobel
Le 7 décembre 2008
Pourquoi écrit-on ? J’imagine que chacun a sa réponse à cette simple question. Il y a les prédispositions, le milieu, les circonstances. Les incapacités aussi. Si l’on écrit, cela veut dire que l’on n’agit pas. Que l’on se sent en difficulté devant la réalité, que l’on choisit un autre moyen de réaction, une autre façon de communiquer, une distance, un temps de réflexion.
Si j’examine les circonstances qui m’ont amené à écrire – je ne le fais pas par complaisance, mais par souci d’exactitude – je vois bien qu’au point de départ de tout cela, pour moi, il y a la guerre. La guerre, non pas comme un grand moment bouleversant où l’on vit des heures historiques, par exemple la campagne de France relatée des deux côtés du champ de bataille de Valmy, par Goethe du côté allemand et par mon ancêtre François du côté de l’armée révolutionnaire. Ce doit être exaltant, pathétique. Non, la guerre pour moi, c’est celle que vivaient les civils, et surtout les enfants très jeunes. Pas un instant elle ne m’a paru un moment historique. Nous avions faim, nous avions peur, nous avions froid, c’est tout. Je me souviens d’avoir vu passer sous ma fenêtre les troupes du maréchal Rommel remontant les Alpes à la recherche d’un passage vers le nord de l’Italie et l’Autriche. Cela ne m’a pas laissé un souvenir très marquant. En revanche, dans les années qui ont suivi la guerre, je me souviens d’avoir manqué de tout, et particulièrement de quoi écrire et de quoi lire. Faute de papier et de plume à encre, j’ai dessiné et j’ai écrit mes premiers mots sur l’envers des carnets de rationnement, en me servant d’un crayon de charpentier bleu et rouge. Il m’en est resté un certain goût pour les supports rêches et pour les crayons ordinaires. Faute de livres pour enfants, j’ai lu les dictionnaires de ma grand-mère. C’étaient de merveilleux portiques pour partir à la reconnaissance du monde, pour vagabonder et rêver devant les planches d’illustrations, les cartes, les listes de mots inconnus. Le premier livre que j’ai écrit, à l’âge de six ou sept ans, du reste s’intitulait Le Globe à mariner. Suivi tout de suite par la biographie d’un roi imaginaire appelé Daniel III – peut-être était-il de Suède ? Et par un récit raconté par une mouette. C’était une période de réclusion. Les enfants n’avaient guère la liberté d’aller jouer dehors, car les terrains et les jardins autour de chez ma grand-mère avaient été minés. Au hasard des promenades, je me souviens d’avoir longé un enclos de barbelés au bord de la mer, sur lequel un écriteau en français et en allemand menaçait les intrus d’une interdiction accompagnée d’une tête de mort.
(À suivre)
Merci , Candi
2 comentarios
Mariano Ibeas -
Un grand bonjour
Mariano
Candi -
El señor Assouline y sus acólitos (¿parisinos ?: mira el enlace de Le Nouvel Observateur), desde su «tribuna», lo tratan de decepcionante: http://passouline.blog.lemonde.fr/2008/12/07/le-clezio-dans-la-foret-des-paradoxes/
Y, finalmente: http://bibliobs.nouvelobs.com/20081015/7810/le-clezio-lami-public
Saludos, Mariano.