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DESDELDESVAN

EL LECTOR

… Et puisque je vous parlais du Liseur (Der Vorleser) pas plus tard qu’hier, sachez que le film adapté du roman de Bernhliseur.1229282746.jpgard Schlink est annoncé pour 2009 sur les écrans. Douze ans après que les droits d’adaptation en aient été acquis par les frères Weinstein ! Preuve s’il en est que la transposition d’un livre au cinéma est souvent le fruit d’une longue patience. Même si celui-ci avait acquis le statut peu envié de film maudit, deux de ses producteurs, Anthony Minghella (qui voulait écrire et réaliser lui-même au départ) et Sydney Pollack, étant décédés au début du tournage.

   Il sortira dans quelques jours aux Etats-Unis, en janvier au Canada et en Grande-Bretagne et en France un de ces jours. Mais on peut déjà avoir un avant-goût avec la bande-annonce, la distribution (Kate Winslet, Bruno Ganz, Ralph Fiennes), le nom du metteur en scène (Stephen Daldry qui avait remarquablement adapté Les Heures sur les traces de la Mrs Dalloway de Virginia Woolf), les photos de plateau et surtout avec ce qu’en raconte David Hare, qui a signé l’adaptation.

  Il avait découvert le roman à sa parution à la suite de l’injonction de George Steiner dans sa critique parue The Observer (”Lisez ce livre !”) et l’avait relu pour le travailler en conservant à l’esprit l’injonction de Jean-Luc Godard (“Si un film devait jamais être tourné à propos d’Auschwitz, il faudrait que ce soit du point de vue des gardiens“). Aussi y a-t-il vu aussi une réflexion sur la douleur de la vérité dans le processus de réconciliation. Ni oubli ni rédemption.

   Comme de juste, en pénétrant le texte pour le découper et le visualiser, David Hare a vite compris que contrairement à ce qu’assurait George Steiner, il s’agissait d’une histoire bien plus complexe qu’une nouvelle à la Kleist ou à la Schnitzler. Il s’est donné comme défi de faire le contraire de La Liste de Schindler en ce sens que dans Le Liseur,il privilégie le point de vue de ceux qui ont perpétré le crime et de leurs descendants. Durant toute la préparation du script, Sydney Pollack n’a cessé de le tarauder en lui posant deux questions : de quoi la lecture est-elle la métaphore ? Quelle est la fonction de la littérature ? Réponse du scénariste : vérité et réconciliation.

2 comentarios

Dorita Puig -

Pasé exclusivamente para dejarte mis buenos deseos y mi abrazo desde Argentina.
Ah!!! Que te quiero mucho ya lo sabes.

Candi -

Gracias, Mariano. El libro me dejó huella. A pesar de la foto, más allá de la sensualidad de las primeras páginas, lo percibí como una historia de profunda fidelidad —sí: se puede amar a un monstruo más allá de la razón…—, y un reflejo de «la culpabilidad» del pueblo alemán. No sé si estarás de acuerdo.

A ver si no nos decepciona.